Mardi dernier la ville d’Agadir au Maroc a connu de grandes manifestations populaires pour dénoncer l’atteinte des autorités de la ville à leur identité amazighe.
« Plusieurs militants et activistes amazighs ont tenu, mardi 17 juillet, un sit in en face de la municipalité d’Agadir pour exprimer leur mécontentement suite à l’octroi de noms palestiniens à 43 rues et avenues du quartier Al Qods », nous apprend me media électronique marocian « Le Site Info ». Il ajoute « Les manifestants ont scandé de nombreux slogans dénonçant la discrimination de la culture amazighe et pointant du doigt le conseil de la ville qui, selon eux, devait choisir des noms de personnalités ayant marqué l’histoire locale.
Ainsi, dénoncent plusieurs associations, on utilise la Palestine pour couvrir un dessein obscure d’effacer l’identité amazighe de la région. Les islamistes au pouvoir dans cette ville pensaient pouvoir faire passe leur projet sous couvert de sympathie avec les palestiniens. Mais mal leur en a pris, puisque le projet a été révélé, suscitant l’émoi parmi la population amazighe du Maroc.
Les islamistes du PJD qui dirigent la ville d’Agadir ont donc décidé de donner 43 noms palestiniens à des rues de la ville, au détriment de noms de personnalités locales. Beaucoup ont qualifié ce projet de « véritable génocide culturel ».
Le mouvement amazigh dans son ensemble revendique l’annulation immédiate de cette résolution datant du 9 juillet dernier et qui vise à éliminer l’identité amazighe et imposer l’arabité sous couvert de la cause Palestinienne. Déjà dans le passé, plusieurs noms amazighs ont été arabisé par La dynastie alaouite qui est au pouvoir.
Ainsi, l’utilisation des noms d’avenues et des rues aux noms palestiniens au centre-ville d’Agadir, ne visait rien d’autre que de se débarrasser de l’identité amazighe millénaire et de l’enterrer en donnant des noms arabes et étrangers à ses avenues et rues, alors que les noms de ces personnes n’ont aucun rapport avec l’identité et la culture de la région du Souss.
En effet, les noms choisis tels Al Qods,Palestine, Gaza, Haïfa, Jénine, Bab Al Maghariba, Al-Aqsa, Khan Yunis, Bethléem, Beit Hanoun, le Dôme du Rocher et d’autres n’ont aucun lien culturel ou historique avec la ville d’Agadir et sa région. Manquerait-il des héros en terre amazighe pour baptiser un boulevard marocain du nom de Azzeddine al-Qassam, ou une place au nom de Yasser Arafat. Selon les sites marocains, Mounir Kaji, un activiste amazigh, estime « qu’il est déraisonnable d’appeler 43 rues avec les noms des villes et des villages palestiniens comme si les Marocains n’avaient pas de symboles de leur culture nationale« . Dans une déclaration à « Voices of Magharebia », Kaji a considéré que le problème était lié à une « surenchère politique » du Parti de la justice et du développement (PJD), qui occulte les vraies problèmes de la ville pour imposer des noms en lien avec les palestiniens qui sont « loin des intérêts des marocains« .
Les militants pro-palestiniens déclarent que cette initiative est l’expression du soutien arabe indéfectible des Marocains à la cause palestinienne. Cependant, ils agissent comme si Agadir n’avait pas des symboles en matière culturelle, artistique, intellectuelle comme des gens comme Mohamed Khair Eddin, Ibrahim Ahayat, Amuri Moubarak, Haj Belaid, Damsiri, Mohammed Muneib, le résistant Abdullah Zakur, Bovertl, Mubarak Isar, et beaucoup d’autres noms de personnalités locales.
Agadir, est jumelé avec la ville de Miami en Floride, et reçoit beaucoup de visiteurs dans le cadre des échanges touristiques. Cette initiative pourrait décourager le tourisme et entrainer la
ville dans une crise économique qui ne dit pas son nom.
Le maire actuel d’Agadir est un islamiste qui vise a arabiser le pays en utilisant tous les moyens et en manipulant les sentiments de la population.
Nabil Z.
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