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Photo du rédacteurNabil Z.

Amel Brahim-Djelloul : Une Soprano Algérienne qui a Conquis le Monde

Amel Brahim-Djelloul est une algéroise qui est entrain de marquer le monde de l’opéra et de la musique classique au niveau mondiale. Actuellement, elle parcoure les plus prestigieuses scènes du monde pour se produire et émerveiller le public de son exceptionnelle voix.



Amel débute sa carrière artistique à Alger, par l’apprentissage du violon. Elle fréquente le conservatoire, puis suit une formation qui lui assure une licence en musicologie. Son professeur de techniques vocales, Abdelhamid Belferouni, qui découvre les capacités de la jeune artiste lui permet de s’entrainer et de mettre en valeur son atout exceptionnel. De son coté, Amel rêvait de chanter comme Placido Domingo dont elle était fan. Elle voulait chanter comme lui, en usant essentiellement de sa voix, sans abuser des instruments de musique. Pour ce faire, elle a été obligée de traverser la Méditerranée pour se retrouver à Paris vers la fin de 1998. Elle fréquente d’abord l’Ecole de Montreuil, avant de faire une formation au Conservatoire National Supérieur. Elle est ensuite adoptée par tous les producteurs qui l’entendent chanter. Le chef d’Orchestre franco-américain William Christie l’engage dans le cadre du « Jardin des Voix » et l’embarque sur les scènes les plus prestigieuses du monde, à partir de 2005. Deux années plus tard, elle est nommée dans la catégorie Révélation Lyrique, aux Victoires de la Musique Classique.


Les plus grands chefs d’orchestre la réclament et l’engagent sur les plus prestigieuses scènes. Alain Altinoglu en Belgique, William Christie, dont on a parlé plus haut, Laurence Equilbey de l’Opéra de Rouen, le hongrois Adam Fischer, le néerlandais Bernard Haïtink, le britannique Sir Colin Davies, l’allemand Kurt Masur, le suisse Philippe Jordan, et bien d’autres encore. Elle est également régulièrement invitée par les plus grands orchestres du monde, tels l’Orchestre national de France, le National Symphony Orchestra de Washington, ou encore l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg. Elle a aussi été réclamée par l’Orchestre Symphonique National Algérien, l’Orchestre Symphonique de Jules Pasdeloup, l’Orchestre national d'Ile-de-France, et l’Orchestre Philharmonique du Maroc, entre autres.


Sa carrière est tracée par un parcours exceptionnel qui lui a permis de camper plusieurs rôles majeurs de son répertoire sur des scènes prestigieuses comme Servilia dans La clemenza di Tito de Mozart, ou encore le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet à Paris, tout comme elle a joué le rôle de Nanetta de Verdi dans Falstaff au Théâtre des Champs-Elysées. Amel a aussi eu l’occasion de jouer dans les Noces du Figaro en campant le rôle de Susanna dans Le Nozze di Figaro dans l’Opéra de Lausanne, ou encore Pamina dans Die Zauberflöte, , etc… La liste de ses rôles est impressionnante, tant le monde de l’art reconnait sa valeur, et la beauté exceptionnelle de sa voix, emprunte du soleil de la Méditerranée et du charme de son pays natal qu’elle revendique à chaque occasion.


D’ailleurs, depuis quelque temps, Amel Brahim-Djelloul s’est mise à interpréter certains chants classiques kabyles, notamment d’Idir avec qui elle a fait un duo. Elle est régulièrement invitée sur les plateaux de télévision, ou sur des chaînes de radio. Elle n’a pas manqué, à Zurich même, de présenter au public suisse trois chants kabyles, en insistant sur ses origines, contribuant ainsi à faire connaître sa culture amazighe dans le monde. Elle joue ainsi, sans s’en rendre compte, le rôle d’ambassadrice de la culture berbère dans le monde.


Dans sa biographie officielle publiée il y a à peine quelques semaines, en Décembre dernier, il est dit : « Fière de ses origines et soucieuse de les défendre, elle a souhaité élaborer le programme de son premier disque, Les 1001 nuits, édité par Ame Son sur le thème des célèbres contes orientaux, unanimement reçu par la presse. Son disque suivant, Amel chante la Méditerranée propose des pièces du patrimoine arabo-andalous adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul, et interprétées avec l'Ensemble Amedyez. Enfin, avec Nicolas Jouve, elle vient d'enregistrer chez Eloquentia le disque Populaires, qui célèbre l'alliance de la tradition populaire et de compositeurs comme Brahms, Ravel, Canteloube, Collet, Respighi, Guridi ou Hahn ». Il ne resterait plus qu’à voir ces disques dans les bacs des magasins en Algérie et dans toute l’Afrique du Nord.


C’est donc une artiste exceptionnelle qu’est Amel Brahim Djelloul, cette soprano à la réputation mondiale qui gagnerait à être mieux connue dans son pays.

Pour ce qui concerne son programme, il est ajouté « Reconnue comme une personnalité musicale d'exception, appréciée pour la couleur riche et ensoleillée de son timbre, la soprano Amel Brahim-Djelloul s'illustre en 2015-2016, en France comme à l'étranger, en récital comme en production scénique ». Elle est programmée, entre autres, à Limoges, à New York et à Washington, à Kiev, à Luzern et à l’Auditorium d’Orsay.


Amel Brahim-Djelloul fait partie de ces perles, finalement pas si rares que ça, qui sont le produit direct de notre pays et de notre peuple. Avant elle, il y eu Taos Amrouche qui a été la première chanteuse d’Opéra algérienne. Et des talents de cette envergure, l’Algérie en a produit depuis des lustres. Il suffirait que notre pays reconnaisse le génie de son peuple, et les dons magnifiques qu’ils ont reçus. Si Taos Amrouche attend toujours d’être honorée par son pays, en baptisant par exemple l’Opéra d’Alger par son nom, il n’est pas trop tard de rendre hommage à Amel Brahim-Djelloul, en programmant une tournée nationale en Algérie pour la faire connaître. Il serait dommage qu’elle soit plus connue à New-York, Washington ou Zurich, plus qu’à Alger, Béjaia ou Annaba. Elle a pleinement sa place dans le pays qui la vue naitre et qu’elle revendique partout où elle va. Il suffirait d’aller sur Youtube pour la découvrir. Mais attention, le risque est réel de recevoir un électrochoc, tellement sa voix est merveilleuse, ses yeux brillants et sa silhouette magnifique. Après l’avoir écoutée, on ne pourra plus s’empêcher de la suivre dans son Yallal ya la lal ya la lal…


Nabil Z.


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