C’est la question que se sont posées des chercheurs britanniques, et que le très sérieux Daily Mail, le deuxième quotidien du Royaume, a repris dans ses colonnes.
Le journaliste Jean Paul Mulders et l’historien Marc Vermeeren, spécialiste de l’histoire d’Hitler, ont mené une enquête génétique qui a d’abord été publiée dans le journal néerlandophone, Knak, avant d’être repris par le Daily Mail. L’enquête a consisté à faire des prélèvements d’ADN chez une quarantaine de membres de la famille d’Adolphe Hitler.
Le mystère des origines du dirigeant nazi restent encore assez profond. Plusieurs thèses ont été avancées sur ses origines autrichiennes et au-delà. Beaucoup de spéculations existent à ce sujet, essayant d’expliquer notamment, l’acharnement du Fürer concernant la pureté supposée de la race arienne à laquelle il s’identifiait. L’horreur nazie a même essayé d’expurger d’Allemagne toute personne soupçonnée de ne pas être un pur- sang germanique. Cette insistance a attiré l’attention de nombreux chercheurs qui soupçonnait qu’Adolphe Hitler essayait de cacher quelque chose qui serait enfouie au fonds de lui-même et qu’il essayait, consciemment ou pas de garder secret.
Les soupçons des spécialistes se dirigèrent vite vers la nation qu’il a le plus combattue, celle des juifs qu’il essaya d’exterminer de toutes ses forces. Hitler, serait-il d’origine juive ? Selon une fiche des Renseignements Généraux que le magazine Sciences et Avenir a publié en mars 2009, on peut clairement lire le deuxième prénom d’Adolphe Hitler : Jacob. Cette information a été divulguée par deux sources de très haut niveau : Hansjurgen Koehler officier d’Heydrich, qui était lui-même l’adjoint direct d’Heinrich Himmler et Walter Langer le psychiatre qui a réalisé le profil psychologique d’Hitler pour l’OSS, les services secrets US pendant la seconde guerre mondiale.
Hitler, un juif allemand ? Pourquoi pas ! Les dirigeants de ce monde nous réservent tellement de surprises, qu’il ne serait pas étonnant de découvrir qu’Obama serait également d’origines indonésiennes.
Mais la surprise de taille que les études génétiques allaient révéler, était que dans le sang d’Adolphe Jacob Hitler, il y a de l’ADN berbère.
En effet, les études de la nouvelle science qu’on appelle « la génétique des peuples », ont pour but de retracer les origines des populations et de retracer leur parcours à travers les âges. Notre ADN étant une véritable base de données, il archive toutes les informations relatives à notre passé et nos origines. Ainsi, cette science classe les populations selon des groupes qu’on appelle les Haplogroupes, en fonction de la catégorie d’ADN à laquelle appartiennent les individus. Certains sont stables au travers de l’histoire, comme les populations qui ont toujours vécu dans l’isolement, sans frottement avec d’autres nations. D’autres, au contraire, sont de véritables melting - pots d’ADN, tant leur région a été fréquentée par de nombreux peuples. Ce qui fait que leur ADN montre qu’ils ont des origines multiples. Et c’est précisément le cas pour Hitler, qui est loin d’appartenir à la prétendue race pure arienne.
Cette étude publiée sur le Daily Mail le 24 Août 2010, montre que dans l’ADN hitlérien, figure le chromosome E1b1b, qui est spécifique aux berbères et aux juifs. Le quotidien britannique titrait « DNA tests reveal Hitler was descended from the Jews and Africans he hated”. Autrement dit, “Les tests d’ADN révèlent que Hitler était descendant des juifs et des africains qu’il haïssait”. Plus loin, l’article ajoute que cet ADN est communément retrouvé chez les berbères allant du Maroc à la Libye, ainsi que chez les juifs, qu’ils soient Sépharades ou Ashkénazes ». Et on sait que les juifs sépharades ont vécu en Afrique du Nord depuis plus de deux mille ans, et que la Tunisie a abrité une importante communauté ashkénaze. « C’est un résultat surprenant », a déclaré Ronny Decorte, un spécialiste en génétique qui reconnait qu’Hitler devait certainement avoir des racines nord-africaines.
Les résultats de cette étude ont provoqué beaucoup de controverse. Certains ont même voulu remettre en cause les conditions dans lesquels les analyses ont été faites. Mais les auteurs de l’étude rétorquent que toute l’opération a été menée dans des conditions de laboratoire, strictes. Ce n’est pas de ce côté qu’il faut regarder, mais vers celui de l’approfondissement de l’étude. Ce qui pourrait, en fait, être critiqué, c’est le postulat et les conclusions de cette étude. Pas sa substance. On peut, en effet se demander si, scientifiquement parlant, il ne faut pas rester prudent quant aux conclusions de cette étude. Mais les critiques n’arrivent pas à proposer une alternative à ce postulat. Critiquer est une chose, et mais proposer d’autres thèses sur la base d’analyses scientifiques en est une autre. Le sujet est tellement sensible que les scientifiques hésitent à se prononcer de façon ferme sur cette affaire.
Pour aller au bout de leur recherche, Jean Paul Mulders et Marc Vermeeren souhaiteraient obtenir les autorisations nécessaires pour examiner un fragment osseux de la mâchoire d’Hitler, et des traces de sang contenus sur un drap récupéré de son Bunker ou il se serait suicidé, pour en prélever des échantillons d’ADN et procéder à leur analyse. Ces études permettraient d’y voir encore plus clair, et de mettre un terme au mystère des origines du Fürer.
Pur arien, juif, berbère ? Les origines réelles du chef du troisième Reich, une fois percées, permettrait enfin de clôturer le dossier. Mais il permettrait aussi d’en ouvrir d’autres, notamment sur le fait que des juifs et des berbères se partagent le même ADN. Mais cela est une autre affaire, sur laquelle nous aurons à revenir.
Nabil Z.
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