On dit que l’Histoire est un éternel recommencement. L’histoire récente et future d’Israël pourrait bien nous le confirmer.
Au dixième siècle avant Jésus-Christ, un roi, Pharaon de son état, envahit le Moyen-Orient, pénètre à Jérusalem et pille le Temple de Salomon. Son nom était Sissac ou Sheshonq, selon les traductions. La Bible raconte son histoire. Ce Pharaon, en fait, et selon diverses sources n’était pas égyptien d’origine mais berbère d’Afrique du Nord. On raconte qu’il était natif de l’actuelle région de Tlemcen, près de la frontière algéro-marocaine. Adulte, il alla s’installer en Libye ou il se distingua par sa bravoure militaire, réussissant à former une véritable armée. Quelque temps plus tard, il fut appelé au secours par le souverain d’Egypte, qui avait mal à pâtir avec ses voisins du sud. Sissac ou Sheshonq, de son nom berbère Chachnaq réussit à repousser les agresseurs et s’allia par mariage au roi d’Egypte. A la mort de ce dernier, Chachnaq devint Pharaon et fonda la vingt-deuxième dynastie des rois d’Egypte. Rassemblant des soldats en grand nombre, il partit à la conquête du Moyen-orient et arriva à Jérusalem dont il dépouilla, comme on l’a vu plus haut, le Temple.
Aujourd’hui encore, il se dessine dans la configuration géopolitique de la région, un schéma semblable.
En effet, si on considère les données disponibles sur la place publique, on peut envisager un scénario comparable. L’Algérie est actuellement considérée comme l’une des plus importantes forces armées de la région. Son expérience sur le terrain militaire après une dizaine d’années de guerre contre le terrorisme, puis le renouvellement et la modernisation de son arsenal militaire depuis quelques années, en font une force incontournable. Surtout dans le contexte post Printemps arabe, ou la plupart des pays dits arabes se sont retrouvés dans une situation de faiblesse avancée. Militairement parlant, il n’existe plus ni d’Irak, ni de Syrie, ni de Libye, ni de Soudan, etc… Aucun de ces pays ne serait en mesure de menacer Israël, ni de près, ni de loin. Même pas l’Algérie, en tant que telle, vue la distance qui la sépare du territoire israélien, et la non disposition de son armée de la force aéronavale, capable de la rapprocher du Moyen-Orient.
Cependant, un certain nombre de remarques mériteraient d’être faites :
Les tenants du pouvoir en Algérie actuellement sont originaires de la région de Tlemcen, comme Chachnaq.
La situation chaotique de la Libye invite l’Algérie à s’impliquer militairement dans le pays, afin d’y rétablir l’ordre, ouvrant ainsi la porte à la tentation de s’y installer pour un certain temps et d’y former l’armée locale, comme le fit Chachnaq.
La situation politique et économique de l’Egypte a conduit le Président Sissi à demander l’aide de l’Algérie. Alger fut sa première destination internationale après son élection. Le Pharaon actuel a bien besoin d’un coup de pouce pour l’aider à gérer sa situation intérieure, et à prévenir les débordements de ses voisins du Sud, en train de se radicaliser de plus en plus : le Soudan, l’Ethiopie, la Somalie, …A terme, une alliance stratégique sera étable entre l’Algérie et l’Egypte, jusqu’au départ de Sissi qui ouvrira la porte à un contrôle plus accru de l’Algérie sur le pays des pharaons. L’Algérie, selon certains dires, aurait débloqué une somme de deux milliards de Dollars pour venir en aide au régime de Sissi.
Les pays entourant Israël accueilleront par la suite favorablement l’extension d’un genre de Khaliphat sur l’ensemble des pays qui seront vidés et épuisés par les guerres incessantes en Iraq, Syrie, Liban,…
Par ailleurs, il y aura des conflits ouverts entre l’Iran qui essaiera de prendre le contrôle de la péninsule arabique soumettant Le koweit, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Yemen, etc…Cette situation ajoutée au désire de prendre possession de l’Iraq, amènera les perses à une confrontation directe avec la Turquie qui a aussi des visées expansionnistes dans la région. La Turquie, étant membre de l’Otan, entrainera l’Alliance Atlantique dans son sillage.
Les USA, seront occupés à contenir la Chine loin du théâtre des opérations du Moyen Orient, ne pourront intervenir que très modérément dans le conflit, obligeant Israël à ne compter, pratiquement, que sur lui-même. La guerre sera gagnée par la Turquie et ses alliés avant qu’un clash l’opposera à l’Union Européenne qui comprendra le piège dans lequel elle sera tombée. Une alliance se fera à nouveau entre la Turquie et l’Algérie, comme au bon vieux temps de la Course et des Etats barbaresques (16-19ème siècles) et deux continents vont s’affronter, sur fonds du désir de la prise de Jérusalem. Comme dans le passé, l’Algérie se fera doubler, puis dominer par les turcs, et sa politique extérieure sera dictée par le nouvel empire ottoman. Un traité de paix piège sera proposé à Israël, afin de ne pas l’impliquer directement dans le conflit, et le tenir à l’écart des guerres que compte mener la Turquie. En effet, Israël est le seul pays de la région qui est capable de mettre la Turquie à genoux, et les turques le savent.
Pendant ce temps-là, la persécution des juifs dans le monde atteindra un nouveau paroxysme, les entrainant à faire leur allia, comme jamais auparavant. Une fois réunis dans le même pays, les juifs, seront plus faciles à cibler et à détruire…
Sauf que l’Histoire ne s’arrêtera pas là. Le Dieu d’Israël qui dirigeait les opérations de loin, va rentrer lui-même sur scène. Malheur à ceux qui se mettront sur sa route.
Nab Zed, le 8 Août 2014.
Comments