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Photo du rédacteurNabil Z.

L’Empreinte Amazighe dans les Fêtes Universelles du Printemps.

Maintenant que les fêtes de fin d’année et celles inaugurant la nouvelle, plusieurs événements festifs pointent à l’horizon. Dès le mois de Février, et jusqu’au début de l’été, la planète célèbre chaque mois une nouvelle fête universelle, dans laquelle les amazighs ont joué un rôle déterminant.



14 février : la Saint Valentin

En effet, le mois de février préludant à l’arrivée du printemps, saison des amoures, nous offre une fête douce et tende, celle de l’amour et des amoureux : la Saint Valentin. Le quatorze de ce mois en effet, les amoureux du monde entier célèbrent leur union, leurs espoirs et leur bonheur. Cette fête, célébrée d’abord en Angleterre le 14 février, a été officialisée par le pape berbère Gélase premier au cinquième siècle. Gélase, Ghilas en berbère, était le 49eme pape de l’église de Rome. Cette fête n’a aucune origine religieuse, puisque les anglais avaient choisi cette date croyant que c’était le jour ou les oiseaux s’appareillaient. La foi chrétienne étant celle qui professe l’amour, le pape l’a adoptée et intégrée dans la liturgie catholique. Elle a été célébrée plus ou moins discrètement, se répandant dans toute l’Europe, avant d’être adoptée aux Etats-Unis avec toute la puissance commerciale qui lui a été donnée. Aujourd’hui, elle est célébrée dans tous les pays, même si certains régimes la combattent. Mais, que peut-on contre l’amour ?


8 mars : la fête de la femme

Quelques jours avant l’équinoxe du printemps, le monde entier célèbre la fête de la femme. Un hommage est ainsi rendu à la gente féminine en reconnaissance de son rôle dans la société, et en hommage à ses sacrifices. Mais la veille, le 7 mars 303, alors que Rome était dirigée par un empereur berbère, Septime Sévère, une grande persécution vise les chrétiens dans tout l’empire. Non loin de Carthage une jeune maman amazighe et sa servante, ainsi qu’un groupe de croyants surent arrêtés pour pratique du christianisme, une religion non reconnue par Rome. Tous refusent de renier leur foi, et les autorités mettent la pression sur Perpétua qui venait d’accoucher et qui allaitait encore son bébé. Elle refuse et tient bon. Ce qui emmena le gouverneur romain à ordonner qu’elle soit livrée aux fauves dans le cirque, avec tout son groupe. Le martyr de Perpétua et de félicité est célébré depuis dans tous le monde occidentale, puisque ces deux femmes sont les premières martyres connues de la foi chrétienne. Elle ne furent malheureusement pas les seules, puisque d’autres suivront à Dellys, Tipaza, Cherchell et partout ailleurs. En célébrant le 8 mas, il serait judicieux de se rappeler également de celles qui ont donné leur vie pour des causes nobles ayant servi toute l’humanité.


20 Avril : La Pâque.

Certes, pour les amazighs d’aujourd’hui, cette date rappelle le Printemps Berbère. Mais il y a plus de deux mille ans, eut lieu la Pâque la plus dramatique de l’Histoire, puisque c’est l’anniversaire de la crucifixion de Jésus. Un berbère était là, participant ainsi à l’événement fondateur du christianisme. Simon de Cyrène en Libye, était présent à Jérusalem à la Pâque d’Avril de l’an 30. Il revenait des champs lorsqu’il a entendu du bruit venant de la ville. S’y rendant pour voir ce qui s’y passait, il vit une grande foule accompagnant un homme attaché à une croix, se dirigeant vers le lieu de son supplice. Mais la croix était très lourde et Jésus avait de la peine à avancer. Alors, l’officier romain en charge de cette exécution ordonna à Simon de Cyrène d’aider Jésus à prendre cette croix jusqu’au lieu prévu pour la crucifixion. Cet acte est resté dans l’histoire et Simon de Cyrène, le berbère de Libye est considéré aujourd’hui comme un saint. On ne peut pas célébrer cette fête aujourd’hui, dans tout le monde dit chrétien, sans se rappeler de Simon de Cyrène.


50 jours après : la Pentecôte.

Le fête de Pentecôte, comme son nom l’indique (Penta = 50), se déroule cinquante jours après la Pâque. C’est une fête qui célébrait à l’origine la première moisson de l’année, et elle donnait lieu à de grandes réjouissances. Elle fut ordonnée par Moïse aux hébreux en plein désert du Sinaî. Mais en l’an 30, sept semaines après la Pâque, cent vingt disciples de Jésus étaient réunis en secret dans la maison d’un berbère à Jérusalem, craignant la persécution et attendant l’accomplissement de la promesse qui leur a été faite par Jésus, à savoir l’envoi du Saint-Esprit. Parmi eux, se trouvaient de nombreux berbères, dont deux garçons connus sous les noms d’Alexandre et de Rufus, les fils de Simon de Cyrène. Ces deux personnes vont jouer ensuite un rôle important dans la diffusion de la nouvelle foi, puisqu’on les retrouve à plusieurs reprises dans les récits néo-testamentaires. Ils furent également parmi les personnes qui ont diffusé l’évangile en Afrique du Nord. Ils ont également souffert de persécution de la pat des romains, mais accomplirent leur mission jusqu’au bout.


Sans le dire directement, l’histoire reconnait ainsi la présence de berbères à chaque événement important qui a influencé le cours de l’histoire humaine. C’est aux berbères de le revendiquer et de le rappeler à chaque événement. Le savoir c’est le reconnaître, et le reconnaître c’est se le ré-approprier et le réintégrer dans le corps de notre histoire qui est d’une grande richesse et qui ne demande qu’à être découverte.


Nabil Z.

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