Un récent article publié par le Huffington Post a fait une révélation intéressante sur les origines africaines de la Statue de la Liberté.
L’article en question, raconte l’histoire du sculpteur français Frédéric Auguste Bartholdi, qui avait conçu l’idée de réaliser une statue et de la proposer au Khédive d’Egypte pour la placer au port d’Alexandrie. Cette révélation aurait été faite par un autre article publié par la Smithsonian Institution. L’objectif du sculpteur était de convaincre le souverain égyptien de l’installer comme gardienne du Canal de Suez, reliant la Mer Rouge à la Méditerranée, selon un autre article du Daily Beast. Il représentait, selon son concepteur l’idée que l’Egypte porte le feu à l’Asie.La statue aurait ainsi servi de phare, remplaçant ainsi le mythique Phare d’Alexandrie. A sa place, un véritable phare a été érigé plus récemment, nettement plus imposant que la statue proposée.
Le projet de Bartholdi n’avait donc pas réussi à voir le jour, notamment à cause de son coût, jugé exorbitant par le Khédive Ismaël Pacha. La statue initiale représentait une femme égyptienne, avec une longue robe, réunissant autour d’elle une série de symboles venus de toutes parts. Les spécialistes de la question sont divisés sur l’influence réelle qu’a eue son concepteur, puisqu’on y trouve des symboles nubiens, égyptiens, grecs, etc… Mais le plus étonnant, c’est la forme de la coiffe que porte cette femme-statue. En effet, malgré le fait qu’on ait essayé d’en attribuer l’origine au dieu grec Helios, dieu du soleil, on ne connait pas de femme en Grèce, ou dans tout le monde hellénistique, qui porte ce genre de coiffe. Ni en Egypte d’ailleurs. La visite de Bartholdi en Nubie, à Abu Simbel ne lui a inspiré que la somptueuse robe, pas la coiffe. En réalité, c’est en visitant le sud du Maroc en 1871 que le sculpteur français a été séduit par la tenue de la femme berbère, notamment sa coiffe en forme de couronne. Il avait ainsi été étonné de voir que les berbères de cette région couronnaient leurs femmes et les traitaient avec respect et amour. De plus, Bartholdi a découvert que le mot Amazigh symbolisait l’Homme (homme et femme) libre. D’où l’idée de la liberté. C’est ainsi que l’idée de son nom s’est imposée : Statue de la Liberté, ou Lady Liberty.
C’est Gustave Eiffel, le fameux concepteur de la tour qui porte son nom et qui est érigée à Paris, qui a repris le projet pour le mener à terme. Il l’a re-dessiné, redimensionné, mais a gardé toute la symbolique de son concepteur initial. La nouvelle réalisation a donc été offerte aux américains pour l’installer à New York, face à l’Europe qu’elle est sensée éclairer. C’est d’ailleurs le cas encore aujourd’hui, puisque c’est grâce à la lumière venue des USA que l’Europe est éclairée, au niveau scientifique, culturel et spirituel.
Cette statue mesure aujourd’hui quelques quatre-vingt-treize mètres. C’est-à-dire, trois fois la statue originale.
On n’a pas fini de découvrir combien le monde s’est inspiré, pour ne pas dire volé, du patrimoine culturel amazigh. Les berbères ont de tout temps joué de grands rôles dans l’histoire de l’humanité, mais cette dernière se refuse à le reconnaître. C’est donc à nous de nous ré-approprier les éléments de notre histoire, de notre culture et de notre civilisation. Le monde saura enfin qu’il n’aurait jamais pu être ce qu’il est maintenant, sans les apports civilisationnels d’Apulée, de Saint Augustin et de Juba, pour ne citer que ces trois grands personnages amazighs qui ont marqué le monde par leurs œuvres.
Nabil Z.
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