Un intéressant article publié dans le magazine « Epoch Times » met la lumière sur la vie en Afrique du Nord, à partir des gravures retrouvées sur des parois en pierre datant de 12 000 ans.
« Les peuples de l'Afrique ont laissé au monde, pour la postérité, l’art rupestre des grottes et des roches de sable, comme un témoignage de leur vie et ce qui les entourait » déclare l’article, curieusement non signé. Il ajoute « on trouve des pétroglyphes qui datent de plus de 12 000 ans, période à laquelle le Sahara sortait d’une période d’extrême sécheresse. Les habitants d’alors dessinèrent des grands prédateurs. Plus tard, ils représentèrent entre autres des éléphants, des girafes, des rhinocéros, des hippopotames, des antilopes, des vaches, des chats, etc ». Les pétroglyphes sont ces dessins symboliques gravés sur la roche depuis les temps les plus anciens. Ce sont en fait, une partie de l’art rupestre comme celui qu’on trouve dans le Tassili.
L’article poursuit : « Lorsque que la pluie revint dans le Sahara central, des communautés se sont alors formées sur les massifs de Tadrart, Acacus et Messak, entre la Libye et l’Algérie. Elles ont commencé à réaliser des peintures, utilisant les couleurs rouges et brunes, l’art rupestre de cette période inclut des représentations d’êtres humains, de leurs habits, d’animaux, d’activité de chasse et d’élevage, des chevaux, des chars et des scènes de la vie en communauté ». Les traces laissées par nos ancêtres se retrouvent donc partout en Afrique du Nord dont le souci était de laisser une trace de leur passage sur cette terre et de transmettre aux générations futures, une image de leur manière de vivre et de leur environnement.
« En Libye, ajoute l’article d’Epoch Times, ont été représentées la rencontre de l’homme noir avec l’homme blanc, ainsi que la domestication d’animaux. Les vaches portent des colliers et les éléphants ont des marques peintes sur les oreilles et des parties du corps », preuves de leur apprivoisement. Ce qui est curieux quand même, c’est que les éléphants d’Afrique sont réputés sauvages et difficiles à dompter, contrairement à leurs cousins d’Asie. Une technique particulière d’apprivoisement a dû être utilisée, puisqu’on en retrouve une trace dans les armées carthaginoises sous le commandement d’Hannibal, plusieurs siècles après.
Mais il n’y a pas que des animaux et des Hommes qui sont représentés dans ces gravures. « L’empreinte d’une roue, une peinture de char, de chevaux et d’armes en métal témoignent aussi une période de développement au Maroc, proche des montagnes de l’Atlas. Il se pourrait qu’elles soient des marques d’influences dues aux migrations entre l’Afrique et les pays d’Orient et d’Europe ». Car en effet, déjà il y a douze mille ans, des échanges existaient entre l’Afrique du Nord et les pays avoisinants. Mais il est vrai qu’à l’époque, on ne parlait pas encore de visas et de fermeture des frontières …
Le président Nelson Mandela a dit : « L’art de la roche en Afrique est l’héritage commun de tous les Africains, mais plus que cela, c’est le patrimoine commun de toute l’humanité », d’après une citation de l’organisation TARA (Trust for African Rock Art), dans la publication d’une série de photographies sur l’art rupestre africain, classées par pays.
En Algérie
L’Algérie est « un des pays les plus riches du monde en art rupestre et jusqu’à aujourd’hui, la concentration des images découvertes surpasse celle trouvée dans les autres pays africains » ajoute l’article. Il ajoute « la majeure partie des œuvres se trouve dans le Sud-Est du pays, proche de la frontière de la Libye et du Niger, mais il y en a un nombre significatif dans les montages du Hoggar, au centre Sud du pays. Le parc national de Tassili n’Ajjer, au Sud-Est, est un site de 80 000 kilomètres carrés de paysage lunaire, appelé « la forêt de pierres », où l’art semble dater d’il y a 4 000 à 9 000 ans. Certaines des grandes sculptures d’animaux et de pétroglyphes ont jusqu’à 12 000 ans ».
Les « têtes rondes
La zone en question « est particulièrement célèbre pour ses peintures de silhouettes à « tête ronde » découverte et publiées par l’archéologue français Henri Lhote. À Djanet, on peut voir dans un abri fait de pierres de sable peintes, ces représentations de personnages à « tête ronde. Certains semble flotter ou en train de nager dans l’espace ». On dirait des scaphandres ou des tenues de cosmonautes. D’où d’ailleurs, une thèse assez répandue sur une visitation extra-terrestre dans cette région.
« A Tadrart se trouve la peinture d’un homme blanc, assis les jambes croisées au milieu d’hommes de race noire. Il porte un sombrero, des chaussures et des habits. Il tient un bâton à la main, qui pourrait aussi bien être un instrument de musique. La peinture suivante de la période bovidienne d’Algérie montre des animaux domestiques, un chien, un couple de personnes assises et un chasseur avec un arc ».
Au Maroc
« Dans ce pays, les meilleurs exemples d’art se trouvent dans le Sahara, proche des monts de l’Atlas, dans la région du fleuve Drâa. Les pétroglyphes se caractérisent par des lignes profondes et fines. La gravure la plus ancienne est estimée à 5 000 ans. Certaines des œuvres sont classées de la période du Cheval (ou période caballine), d’il y a 3 000 ans et de la période du chameau (ou cameline), qui commence il y a 2 100 ans. Dans beaucoup d’endroits, on trouve des gravures d’armes en métal, uniques en Afrique du Nord ». Faut-il rappeler qu’à l’heure actuelle, c’est au Maroc et en Algérie qu’on a trouvé la plus ancienne trace de l’existence humaine ?
En Libye
« Les montagnes de l’Acacus au Sud-Oest de la Libye, dans le Sahara, une région connue sous le nom de Fezzan, sont la continuité géologique du Tadrart au Sud-Est de l’Algérie. Le Tadrart et l’Acacus sont classés au patrimoine de l’humanité. Il y a des pétroglyphes de l’époque des chasseurs d’il y a 12 000 ans et les peintures les plus anciennes, comme à Tassili n’Ajjer en Algérie, sont datées d’il y a plus de 8 000 ou 9 000 ans » ajoute la magazine Epoch Times. « À Messak, on trouve également le pétroglyphe aux lignes profondes d’un crocodile étendu et d’un autre petit sans la queue. Une vache est représentée dans la partie inférieure droite ».
Cet article est intéressant, puisqu’il nous fait une petite synthèse de notre patrimoine archéologique grâce auquel nous pouvons mieux comprendre la vie de nos ancêtres qui dément de loin la thèse du « Khalit » minoritaire en Afrique du Nord, dont la civilisation serait arrivée de l’Orient.
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Nabil Z.
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