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Photo du rédacteurNabil Z.

Le Tripitaka: Le Plus Grand Livre du Monde

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le plus grand livre du monde n’est ni en papier, ni en peaux d’animaux, ni même en papyrus. Il a été gravé dans le marbre. Son nom est le Tripitaka.



Le Tripitaka en sanskrit « trois corbeilles »  est l'ensemble des textes du canon bouddhique. C’est à dire la totalité des textes religieux officiels du Boudhisme. Il est aussi parfois appelé le canon pali. C’est un très grand recueil des textes fondateurs sur lesquels se basent tous les courants bouddhistes theravâda.


Le nom de Tripitaka viendrait du fait que les textes les plus anciens anciens qui avaient été rédigés sur des feuilles de palme sur 232 volumes, auraient été rangés dans des paniers ou corbeilles. Ces « trois corbeilles » sont donc les trois sections du tripitaka : Sūtra Piṭaka (Sutta Pitaka), Vinaya Piṭaka (Vinaya Pitaka), et Abhidharma Piṭaka (Abhidhamma Pitaka).


La première mention de sa mise par écrit remonte au premier siècle avant Jésus-Christ au Sri Lanka. Et sa première version imprimée date du 19eme siècle et fut réalisée en Birmanie.Aujourd’hui, Il existe également des versions sur CD-ROM ou en ligne.

Il soit considéré comme le plus grand livre du monde remonte au fait qu’en 1857 en Birmanie, le roi Mindon décide d’en graver l’intégralité sur des stèles de marbre. Ce qui a quand même pris onze ans de travail. Il se trouve actuellement à la pagode Kuthodaw en Birmanie, un lieu dédié à la gloire du bouddhisme. Ledit livre est impressionnant vu de l’extérieur, et le temple encore plus à l’intérieur des stûpas (des dômes qui servent de représentation et de commémoration du Bouddha). Pour lire le texte écrit en pali (une ancienne langue parlée autrefois en Inde), il faut parcourir 730 stèles de marbre recto-verso, chacune mesurant environ 1,5 mètre de haut et 13 centimètres d’épaisseur.


Mais cette particularité concernant ce livre a attiré à la fois les curieux et les jaloux. Durant les années 1880, le site fut pillé par les troupes britanniques, qui grattèrent l’encre dorée contenue dans chacune des lignes pour l’emporter. Mais quelques années plus tard, en 1892, une restauration des lieux fut lancée et de l’encre noire choisie pour remplacer l’or. Les écrits sont donc toujours visibles et le site est devenu un lieu touristique, également très fréquenté par les Birmans. Souvent considéré comme le plus grand livre du monde, il est inscrit au Registre de la Mémoire du monde.


La Tripitaka est universellement reconnue comme une écriture sacrée encyclopédique composée de deux parties - le Gangyur et le Dangyur.

Le Gangyur

Le Gangyur est une collection d'enseignements du Bouddha Sakyamuni, le fondateur du bouddhisme, qui ont été protégés par ses disciples après sa mort. Il a été traduit dans la langue tibétaine du sanskrit, la langue de l'Inde ancienne, dès le 7e siècle. Il est divisé en deux "Corbeilles" : le Vinaya Pitaka et le Sutta Pitaka.


Le Vinaya Pitaka recense les règles monastiques et en présente l'histoire, le pourquoi de la création. Il contient lui même des sous sections. : le Suttavibhanga, le Mahavagga, le Cullavagga, le Parivara


Le Sutta Pitaka sont en quelques sortes les hadiths de Boukhari, ou les dits du Bouddha. Cette corbeille recense les paroles attribuées au Bouddha et dites avoir été récitées par Ananda après sa mort, puis transmises de bouche à oreille pendant 400 à 500 ans avant d'être transcrites sur papier.


Le Dangyur

Le Dangyur est une collection de documents et annotations sur Gangyur réalisée par des maîtres bouddhistes, des universitaires et des traducteurs. Ce serait un peu, l’équivalent du Talmud. Elle couvre la philosophie, la logique, la littérature, la linguistique, les arts, l'astronomie, la médecine, l'architecture et les calculs de calendrier. Il est contenu dans la troisième corbeille qui est composée elle même de sept parties : Dhammasangani, Vibhanga, Dhatukatha, Puggalapaññatti, Kathavatthu, Yamaka, Paṭṭhāna.


En octobre 2008 une édition papier du Tripitaka a été publiée en Chine en caractères tibétains, après plus de 20 ans de travail réalisé par des experts. Le projet avait été lancé en 1986 avec un investissement gouvernemental de 41 millions de yuans (6 millions de dollars).


Les civilisations anciennes accordent beaucoup d’importance à leur patrimoine culturel et religieux, et mettent beaucoup de moyens pour les préserver et les transmettre aux générations futures. Dans ces pays, tous les manuscrits, tablettes et stèles sont recensés et soigneusement sauvegardés. Ils sont également mis à la disposition des chercheurs et du public.

Nabil Z


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