Constantine ou Cirta?
Extrait...
Maintenant que Cirta, devenue Constantine a été proclamée « Capitale de la culture arabe », examinons la liste des penseurs, philosophes et hommes de sciences « arabes » qui en sont sortis. Portons à la connaissance du public les noms des hommes de culture « arabes » que Constantine a produits. Et quand on dit « arabes », il faut, bien sûr éviter les « arabisés », pour respecter le concept cher à Ibn Khaldoun qui recommandait de distinguer entre les véritables arabes et ceux qui ne le sont pas, mais qui sont considérés comme tels, au mépris de la réalité et de la vérité. Qui sont donc ces hommes « arabes » qui ont développé la culture à Constantine ? Quels sont les philosophes, les penseurs, et les hommes de culture issus de la région de Constantine et qui se seraient fait connaître par leurs œuvres romanesques, leurs découvertes scientifiques, leurs pièces de théâtre, leurs tableaux de peinture, leurs symphonies musicales, ou leur pensée philosophiques ? On ne parle, bien sûr pas de ceux qui ne sont pas arabes, à l’exemple de Claude Cohen Tanoudji, qui était en effet constantinois, mais qui était un juif berbère. Il avait reçu, en 1997 le prix Nobel de Physique. On ne parle pas non plus de ces musiciens célèbres de Malouf et de Haouzi, qui sont également amazighs, et qu’on considère si injustement comme arabes. Même Abdelhamid Ibn Badis, qui se considérait lui-même comme arabe signait ses écrits par un immuable « Abdelhamid Ibnou Badis Es Senhadji », en référence à sa tribu d’origine, les berbères de Senhadja. La confusion faisait partie des contradictions liées à son problème de définition de ses repères civilisationnels. La question reste posée donc. Où est la culture qui serait sortie de Constantine et qui en ferait « la capitale de la culture arabe » ? En quoi la civilisation arabe aurait bénéficié de la culture constantinoise ? Celle-ci, en reniant son identité et ses origines, ne se serait-elle pas rendue stérile en ne produisant plus de grands hommes de culture comme elle savait le faire au temps de sa gloire ? N’est-on pas tombé dans l’hérésie, avec cette idée, qui a vu le rationalisme et la sagesse succomber sous le poids de la politique qui s’est substituée à l’Histoire ? N’est-il pas temps de redimensionner cet événement afin qu’il prenne sa place dans la vérité de l’Histoire ? En essayant de forcer la main au destin, on arrivera très certainement au résultat inverse de ce qu’on avait prévu. Les langues et les plumes des constantinois, dans le sens géographique le plus large, vont se délier. Et ce seront les fils et filles de Massinissa qui revendiqueront enfin cette vérité que l’Histoire ne peut renier, malgré la volonté des hommes qui veulent changer la vérité pour imposer leurs vaines illusions. En corrigeant le tir de cette dérive intellectuelle, on pourra peut-être encore se préserver du ridicule. On peut préparer l’avenir, mais pas réparer l’histoire. Le débat reste ouvert, et les intellectuels gagneraient à exprimer leurs opinions. Le pays en profiterait certainement. Entre « Constantine, Capitale de la Culture Arabe » et Cirta, « Capitale Eternelle des Berbères », l’Histoire a déjà tranché, et personne n’y pourra rien.
Documentaire « l’Algérie vue du Ciel »
Mensonges et contre-vérités de Yann Arthus Bertrand
​
La semaine dernière, France 2 a diffusé un très beau documentaire du cinéaste franco-suisse, sur l’Algérie. Le documentariste est monté dans un hélicoptère et a filmé l’Algérie d’en haut. On a donc vu de magnifiques images.
Le documentaire en question a été coproduit par « Hope Production », avec le soutien de l’AARC qui est l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel, en collaboration avec le FDATIC, qui est un fonds dépendant du Ministère de la Culture chargé de soutenir la production cinématographique algérienne sous toutes ses formes, en collaboration avec CALT Production et la collaboration de France 2. Le film a été réalisé par Yann Arthus Bertrand et Yazid Tizi, un franco-algérien. Il avait pour objectif de montrer au public la beauté de l’Algérie. Ce qui est une excellente chose. D’aucuns demanderaient même, pourquoi on a attendu tout ce temps avant de réaliser ce documentaire.
Les prises de vues aériennes sont en effet époustouflantes et les téléspectateurs ont ainsi découvert des facettes encore inconnues de ce pays. Autant les algériens que les étrangers, puisque le film a été diffusé par France 2 par satellite, ce qui l’a rendu visible par des millions de téléspectateurs. Ce documentaire contribuera certainement à mieux faire connaître notre pays à l’international, et aidera à changer l’image parfois négative qu’en ont les occidentaux.
Cependant, et comme pour toute œuvre artistique, il y a des insuffisances, et parfois même des partis-pris dans ce documentaire, qu’il faudrait mettre en avant afin d’essayer de décoder le message que ses commanditaires voulaient faire passer. Car, il a tout l’air d’être un film commandé, cachant avec peine l’aspect propagandiste de ce travail.
Il y a bien sûr le choix des sites filmés. Ainsi, tout ce qui ne fait pas spécifiquement partie de l’idéologie dominante concernant notre histoire profonde et notre identité amazighe ont été passé sous silence. Point d’images d’Imedracen, du tombeau de Massinissa, des Djeddars, … qui sont pourtant des œuvres magistrales, venant tout droit de notre histoire nationale. Mais, passons. C’est le choix de l’auteur qui a un regard tout à fait subjectif sur notre pays, et c’est bien son droit. De toutes les façons, il n’y avait pas suffisamment de place dans la vidéo pour aborder tous les magnifiques paysages de notre pays. Il faut donc faire des choix et supprimer des éléments. Autant que ce soit ceux qui dérangent.
Mais il y a plus grave. Caché derrière les magnifiques images projetées, un commentaire accompagnait le téléspectateur pour l’aider à comprendre ce qu’il découvre dans ces prises de vues parfois époustouflantes. Ainsi, tout au long du documentaire va être énoncée une série de mensonges et de contre-vérités à propos de l’histoire de notre pays. Au mépris de la rigueur et de l’objectivité, les commentaires vont prendre le parti de la thèse officielle distillée depuis des lustres sur notre peuple, son identité et son histoire. Les producteurs, loin d’être des ignorants ont fait des choix subtils, permettant de faire passer leur message pour, encore une fois approfondir les mensonges à propos de notre identité. Ce n’est pas seulement de l’ignorance et de l’approximation, c’est un fait exprès, et Yann Arthus Bertrand s’en est fait le complice. Conscient ou pas, il ne semble pas qu’il ait appliqué la rigueur dont un journaliste de sa trempe est comptable. Mais nous dira-t-on, quand on reçoit des milliards du gouvernement, avec ses multiples aides et ses subventions de toutes sortes, il ne faut pas être trop regardants sur les détails, quitte à reprendre sans les vérifier, les suggestions d’écritures à insérer dans le scénario, écrit par Michaël Pitiot et Yann Arthus Bertrand lui-même, pour obtenir tous les fonds nécessaires. Et pour redorer son image, le gouvernement algérien ne regarde plus vraiment à la dépense. Les exemples sont nombreux dans ce domaine pour étayer ces remarques.
Saint Augustin et l’élite de notre peuple
​
Cette année encore, l’Algérie a oublié, ou même négligé sinon méprisé la célébration de l’anniversaire de la naissance de Saint Augustin, un de ses fils les plus prestigieux.
Son véritable nom était Awragh, transcrit par les latins en Aurelius. Awragh était blond. Son père Patricius, et sa mère Monica l’ont ainsi appelé pour le distinguer des autres, notamment de ses frères et sœurs. En cela, ils n’ont pas eu tort, puisque le future Augustin se distinguera lui-même des tous les autres par son intelligence, la vivacité de son esprit et la richesse de sa production spirituelle et intellectuelle.
En Algérie, Saint Augustin reste encore gravement méconnu. Il ne figure dans aucun manuel scolaire, et aucune école officielles, qu’elle soit publique ou privée ne porte le nom de Saint Augustin. Ce dernier reste l’apport essentiel, même s’il n’est pas unique, que les berbères en général et l’Algérie en particulier, à la civilisation universelle. L’absence de l’étude de notre Awragh dans les établissements d’enseignement tout niveau confondu a sérieusement nuit à notre culture. Dans notre pays, les pouvoirs publics ont pris l’habitude d’afficher un mépris total face à des géants du genre de Saint Augustin. C’est aussi le cas pour Massinissa qui est tout bonnement ignoré, ainsi que Juba II, par exemple. On peut ajouter Apulée de Madaure, Fronton de Cirta, Saint Gélase, etc… C’est aussi ce qui explique le fait que nos chercheurs d’aujourd’hui, à l’exemple de Mohamed Arkoun, de Soheib Benchikh et tant d’autres ne trouvent pas leur place dans le Panthéon National. Il y a ainsi de centaines de chercheurs, scientifiques et penseurs issus de notre peuple qui demeurent inconnus de nos enfants. En n’honorant pas ses propres enfants, l’Algérie prend le risque d’emprunter la voie du déshonneur. La perte des valeurs morales de notre peuple est dû au fait qu’on a sacrifié ceux qui les portent au profit de charlatans de toutes sortes. Ces derniers s’accaparent de tous les honneurs, que ce soit dans les domaines culturels et artistiques, ou dans les sphères étranges du pouvoir.
Ne serait-il pas temps de rendre à César ce qui lui appartient ? L’Algérie devrait être fière de ses filles et de ses fils, et cesser de porter le fardeau de la culpabilité. Ceux qui nous gouvernent, coupables de ne pas être à la hauteur de nos géants, s’affairent à les faire oublier, en les ignorants et en essayant de les cacher. Mais la sagesse populaire amazighe a une magnifique réponse à ce genre de comportements : « On ne peut cacher le soleil avec un tamis ». Que la lumière de ces étoiles qui reflètent celle du soleil brille sur notre peuple.
Ne serait-il pas temps de rétablir l’honneur de nos enfants et d’assumer leur grandeur ? Ne serait-il pas temps de demander pardon pour le mépris que nous affichons à l’égard de ceux qui ont été établis comme guides de notre peuple. Ne serait-il pas temps de séparer le bon grain de l’ivraie, et de jeter au feu les mauvaises herbes qui étouffent la bonne parole ? C’est certainement à chacun d’examiner sa conscience et de prendre la décision qui s’impose. Car tôt ou tard, la vérité se rétablira d’elle-même. Et ce jour-là, il y aura beaucoup de pleurs et de grincements de dents.
Religion, Islam et Modernité
​
« Les musulmans n’ont pas participé à la modernisation du monde. Ils l’ont subie »
Le Centre de Documentation des Droits de l’Homme, bureau de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme à Béjaia, en partenariat avec le Comité Culturel Universitaire de l’Université à Targa Ouzemmour, a organisé une conférence avec Ahmad Aminian, philosophe et islamologue d’origine iranienne, spécialiste de l’histoire des religions et des idées, et chercheur-enseignant à l’Université Libre de Bruxelles, en Belgique. Il est opposant au Régime iranien des Mollah contre qui il avait pris les armes étant jeune. Puis, il a compris que le combat réel est plus efficace quand il se situe au niveau spirituel, en confrontant les idées et les pensées.
La dimension amazighe dans « Constantine, Capitale de la Culture Arabe ».
​
La ministre de la Culture, madame Nadia Labidi vient de faire une déclaration à la presse intéressante, concernant le statut même de Constantine, et son rapport avec la culture berbère.
Le Syndrome de Constantine
​
Selon l’encyclopédie en ligne Wikipedia, le Syndrome de Stockholm désigne « un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développeraient une sorte d'empathie, voire de sympathie, ou de contagion émotionnelle avec ces derniers selon des mécanismes complexes d'identification et de survie ».
​
A l’occasion de l’événement prévu pour les prochaines semaines, programmé par le gouvernement algérien, et intitulé « Constantine, Capitale de la Culture Arabe », il est à se demander si le phénomène du Syndrome de Stockholm n’est pas en train de se reproduire. En effet, et c’est l’histoire qui nous l’apprend, les arabes ne sont pas venus en amis en Afrique du Nord. Comme disait quelqu’un aucun berbère ne les avait invités à prendre du thé chez nous. Ils se sont imposés par la force de l’épée « Bessif », comme on dit chez nous, causant morts et dégâts considérables. On ne va pas ici, refaire l’histoire de notre pays. Il suffirait de relire Ibn Khaldoun qui disait que quand les arabes rentrent dans un pays, ils le ravagent à tel point que toute trace de civilisation disparaît. Ceci dit, et malgré l’échec des arabes à effacer notre culture, notre civilisation et notre identité, un sentiment d’appartenance à la nation arabe a peu à peu été développé, non pas par les arabes eux-mêmes- ils en sont incapables-, mais par les autochtones. Ce fut aussi le cas en Syrie, en Irak, en Egypte et dans d’autres pays non arabes. L’identification a été tellement forte que l’Egypte pharaonique se fait appeler aujourd’hui « République arabe d’Egypte ». Le mouvement pan arabiste est bien né chez les non arabes de Syrie et d’Irak. Et en Afrique du Nord, les gouvernants ne cessent de se réclamer de l’arabité, malgré le démenti flagrant de l’histoire et de la réalité quotidienne. Et ce phénomène est particulièrement accentué par l’événement de Constantine. Jamais peuple n’a ainsi renié son identité comme c’est le cas avec l’événement de Constantine. C’est un berbère Senhadji qui développera le plus fortement ce syndrome, en l’occurrence Abdelhamid Ben Badis Essenhadji qui déclarera dans un de ses poèmes, que le peuple algérien n’a jamais été autre qu’un peuple arabe (Ma Kana Yaouman Illa Arabi). Ce fut sous la colonisation française. Et les colonisés de l’esprit se sont engouffrés dans cette brèche qui nous a privés de la reconnaissance de notre identité amazighe et notre culture plusieurs fois millénaire, devançant celle des égyptiens et celle des arabes. Cette situation a emmené les peuples d’Afrique du nord à se prendre pour ce qu’ils ne sont pas, c’est-à-dire des arabes. Beaucoup de jeunes en Tamazgha aujourd’hui, grâce à l’école entre autres, se croient arabes. L’ignorance, ajoutée au syndrome d’identification de l’agressé à son agresseur, a complétement perverti la perception de cette partie du peuple de sa propre identité.
Le Syndrome de Constantine est assez révélateur du mal qui nous a atteint. Et le fait que nos gouvernants s’enfoncent dans leur prétendue arabité n’est pas pour nous rassurer. Il conviendrait que cet événement qui débutera en ce mois d’avril soit l’occasion pour tout le peuple de l’Afrique du Nord, de rappeler au monde notre véritable identité. Constantine devra devenir le point culminant de l’arabisation de Tamazgha, annonçant enfin sa décrue, et entamant sa régression au profit d’un retour réel à la vérité historique et d’une réappropriation de notre identité amazighe véritable. Le mouvement culturel dans son ensemble devra prendre conscience de la véritable identité de ce peuple et transcrire dans ses réalisations le fruit de cette prise de conscience et la matérialiser sur le terrain. Nos artistes et Hommes de Lettres devront jouer le rôle d’éveilleurs de Conscience, pour un retour salutaire à notre identité léguée par nos ancêtres. Alors, et seulement alors, nous pourrons enfin avoir de nouveaux Massinissa, Jugurtha, Juba, Saint Augustin, Apulée, Fronton, Arnobe, et bien d’autres géants qui ont marqué la civilisation humaine par la grandeur de leurs œuvres et de leur pensée. C’est seulement à ce moment-là que le Syndrome de Constantine trouvera sa guérison.
Béjaia ou Bougie ?
Quand l’ignorance de l’Histoire aveugle l’intelligence !
Pourquoi est-ce que les villes d’Alger, Oran, et Constantine, ont-elles gardé leurs noms français, alors que la ville de Bougie a dû abandonner le sien ?
A l’instar des noms des villes sus citées, le nom de Bougie a aussi une véritable histoire. Ce nom résulte à la fois d’une évolution historique et d’une transformation linguistique. Beaucoup pensent, à tort, qu’on a appelé cette ville du nom de Bougie à cause des nombreux savants et des nombreuses inventions et innovations qui ont eu lieu à Béjaia. Détrompons-nous. La vérité est tout autre. Et pour aller au fonds des choses, elle est tout à fait l’inverse de ce que la majorité des gens pensent et croient à ce propos. Revenons aux origines…
Comme beaucoup de villes berbères, Béjaia porte le nom d’une plante. C’est aussi le cas de Bouira, Thouvirets, Tizi-Ouzou et de pas mal d’autres villes. En Tamazight, Béjaia porte le nom de Vegga, d’où son nom de Vegayet. Vegga est un fruit sauvage qui pousse abondamment dans la région. Il s’agit des mûres. On les appelle aussi Thizwel.
Le nom de Vegayet va se transformer et évoluer avec le temps, et grâce aux vicissitudes de l’histoire. En effet, la situation géographique et géostratégique de la ville en a fait de tous temps un objet de convoitise pour les puissances étrangères, depuis les phéniciens jusqu’aux français, en passant par les romains, les vandales, les byzantins, les arabes, et les ottomans. Vegayet sera également appelée Saldae par les phéniciens puis par les romains. Mais la population indigène a toujours gardé son nom, malgré les tentatives des puissances dominatrices d’en imposer un autre. Au onzième siècle, Moulay Nacer, souverain de la ville et du royaume a voulu l’appeler Ennaceria. Mais la tentative a échoué, étant donné que ses habitants étaient très attachés à son nom kabyle, Vegayet.
Contrairement à ce qu’affirmait Ibn Khaldoun, Béjaia n’a jamais été Bekkaia la pleureuse, mais bien Bidjaia la lumineuse. Le nom de Béjaia est venu de la déformation du nom original Vegayet retranscrit en arabe. Ecrire Vegayet en caractères arabes ne peut donner autre chose que Bedjayet. Le suffixe « t » en arabe n’étant pas prononcé, Bedjayet est devenue Bedjaya, d’où Béjaia.
A l’arrivée des espagnols, la retranscription du nom de Bejaia dans leur langue va donner Bugia. La particularité de leur prononciation ne leur donnait guère le choix. Et c’est ce nom de Bugia qui donnera plus tard en français le nom de Bougie.
Bougie est donc purement et simplement la retranscription française du nom original berbère Vegayet. Il n’y a aucun mystère la dessus. Quel serait alors le lien entre la bougie et le nom de la ville ?
Ouverture de la Treizième édition des Journées Cinématographiques de Béjaia
​
C’est la première fois qu’un ministre assiste à l’ouverture de ce festival. Azzedine Mihoubi a dit qu’il suivait depuis des années les activités de ces journées auxquelles il prend plaisir à participer, du moins en ce jour d’ouverture. Le public aussi est venu nombreux à Bordj Moussa en ce Samedi soir, ou l’ouverture a été programmée avec une première projection en plein air.
Personne ne s’attendait à ce que l’ouverture se fasse de cette manière. La première projection fut un reportage-documentaire inédit sur la vie d’une femme moudjahida d’exception. L’une des 10 949 recnsées et connues. Nassima Hablal a été la secrétaire particulière de celui qui fut l’Architecte de la Révolution, à savoir Abane Ramdane. A quatre-vingt ans, elle continuait de vivre son rêve révolutionnaire. Elle a gardé tout son amour pour la révolution et ses héros qu’elle a connus et cotoyés, puisqu’elle a aussi travaillé à l’UGTA et est montée au maquis soigner les blessés. Ce film a été réalisé par une autre Nassima, Guessoum de son nom. Nassima Hablal a beaucoup a connu les horreurs et les affres de la guerre de libération, puisqu’elle a été arrêtée et condamnée à cinq années de prison. Sa vie fut jalonnée de souffrances, puisqu’elle a perdu son père dès l’âge de cinq ans, puis son mari, avant d’apprendre la brusque mort de son fils unique au moment du tournage du reportage. Et elle est décédée en emportant avec elle ses douleurs et ses souffrances, mais pas avant d’avoir livré quelques-uns de ses souvenirs face à la caméra de l’autre Nassima.
L’ambassadeur d’Espagne visite Béjaia
​
C’est à l’invitation du Professeur Salah Derradji, Sénateur FLN de Béjaia qu’Alejandro Polanco, ambassadeur du royaume d’Espagne à Alger a fait une visite privée dans la ville de Béjaia, Dimanche dernier, en compagnie de son épouse.
​
C’est la première fois que le couple diplomatique visite la ville de Béjaia. Par un temps radieux, il a eu le plaisir de visiter les sites naturels de la ville, ainsi que son patrimoine historique. La visite a commencé en début d’après-midi par la visite du Pic des Singes, ou les invités du sénateur ont pu découvrir la beauté des paysages. Madame Polanco s’est dite émerveillée par la vue qui s’offrait à elle. Elle a bien vu quelque chose de semblable au nord de Majorque, mais le site bougiote lui est apparu nettement plus beau. Accompagnés de Malek Djellouli, le président de l’Association écologique et écotouristique des Aiguades qui leur a servi de guide, les visiteurs espagnols ont eu droit à toutes sortes d’explications de type géographique et historique sur la ville et la région de Béjaia.
Quand un berbère gouvernait la Grande Bretagne
L’histoire amazighe ne nous a pas encore révélé tous ses secrets. Les enfants de Tamazgha ont joué des rôles insoupçonnés dans l’histoire universelle. Quintus Urbicus est de ceux qui l’ont marquée en dirigeant de main de fer les Iles Britanniques.
​
Quintus Lollius Urbicus est un fils de Tiddis, non loin de Constantine. Il était sénateur romain du deuxième siècle. Il est né vers l’an 110 et mort cinquante ans plus tard, après avoir fait une ascension sociale remarquable.
Urbicus a commencé par occuper des postes modestes, comme par exemple le service de voirie dans sa commune. Mais son ambition ne lui permettait pas de se laisser enterrer dans une carrière subalterne. Il rêvait de grands espaces et voyait très loin. C’est pourquoi il s’est engagé dans l’armée, en passant son service en Allemagne.
Après cela, Ubicus s’est installé à Rome ou il a exercé différentes charges, attirant en sa faveur le regard de l’empereur Antonin le Pieux.
Erika Sawajiri :
Une kabyle du Japon
Erika Sawajiri est une actrice japonaise, chanteuse et top model. Elle est née à Tokyo en 1986. Elle a joué dans de nombreux films, travaille comme mannequin et enregistre des chansons à succès. Elle est de père japonais et de mère Kabyle.
Erika est la plus jeune de sa famille, qui compte trois enfants. Alors qu’elle était encore enfant, son père possédait un haras de seize chevaux de course. Ce qui a permis à la jeune Erika de vite apprendre à monter à cheval et de pratiquer l’équitation. Mais à l’âge de neuf ans, elle perd son père victime d’un grave cancer. Durant sa première année au lycée, elle perd aussi un de ses frères lors d’un accident de la circulation.
La mère d’Erika possédait un restaurant à Tokyo, et son frère ainé d’Erika était acteur. Ce qui l’introduisit dans le monde artistique. Ce fut pour elle le commencement de sa carrière, puisqu’elle a vite été repérée par les spécialistes de la mode qui lui proposèrent de devenir mannequin. Chose qu’elle a accepté, à condition que ce qui lui restait comme famille, sa mère et son frère, puisse l’accompagner dans ses voyages.
C’est à l’âge de treize ans qu’Erika a passé l’audition du « Stardust ». Elle est vite devenue une des stars de « Angel Eyes » et commençait à figurer dans des magazines de modes prestigieux tels « Cutie « et « Nicola ». En 2001, elle fut lauréate du grand prix « Seikore » et elle fut régulièrement invitée dans des émissions comme « Harajuku Launchers ». L’année d’après, elle commença une nouvelle carrière comme actrice ou elle a joué dans un film intitulé « Mondai no nai Watashitashi ». En même temps, elle fut consacrée comme un mannequin de référence dans tout le Japon.
Rentrée littéraire en France
Khadra et Sansal, deux auteurs algériens à l’honneur
La rentrée littéraire en France annonce quelques cinq cents quatre-vingt-neuf titres, dont certains ont déjà commencé à sortir. Deux auteurs algériens sont très attendus à côté d’autres, des plus connus aux nouvelles plumes. Yasmina Khadra va encore nous surprendre avec son imagination si fertile, tandis que Boualem Sansal nous entrainera des années en avant, anticipant sur ce qui attend le monde d’ici quelques années
Note de Lecture
Dialogue Islamo-Chrétien…
La Kalâa des Béni Hammad, de Kamel Drici
aux éditions l’Odysée.
En cet anniversaire de la disparition de Saint Augustin le berbère, le plus grand théologien, penseur et philosophe de tous les temps et le Maître de l’Occident, nous publions une note de lecture sur le livre de Kamel Drici qui est enseignant dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme et chercheur en histoire ancienne des Amazighs. C’est surtout un fin connaisseur de l’histoire d’Annaba, l’antique Hippone, dont il est spécialiste des sites archéologiques de l’époque de Saint Augustin. Il travaille également comme guide touristique.
Rencontre Algéro-Française au profit de la jeunesse
L’Etoile culturelle d’Akbou organise à partir de ce week-end une rencontre avec un de ses partenaires français autour d’une problématique concernant l’action avec et pour la jeunesse. Cette rencontre se déroulera à l’hôtel Aloui de Tichy, entre les 10 et 13 Septembre en cours.
C’est à la suite des différents échanges tenus en France et en Algérie entre cette association, l’ « Etoile culturelle d’Akbou » et le groupe de travail mis en place par « Cités Unies France » en 2013 (composé des collectivités et de leurs partenaires associatifs français), qu’est venue l’idée d’organiser une Rencontre Algéro-française autour de cette problématique: quel partenariat, quelle planification et quels outils pour construire et mettre en œuvre une politique publique locale en direction des jeunes ? Ce projet a pour objectif d’échanger et de confronter les pratiques et les expériences en matière de politiques publiques locales jeunesse en Algérie et en France, en matière de conception et de vision du territoire et de ses jeunesses. Pour cela, différents temps d’échanges sont prévus : visites d’immersion dans les lieux de vie des associations et des structures publiques dans la région de Bejaia, une séance plénière, des ateliers thématiques en groupe et une foire aux démarches.
Les chiffres dits « arabes », seraient-ils d’origine amazighe ?
​
Il est assez curieux de voir que le monde entier utilise les chiffres dits arabes, sauf les arabes eux-mêmes qui ont choisi des chiffres hindous. Qu’est est-il de leur origine, et pourquoi les arabes ne les utilisent-ils pas ?
Plusieurs analystes se sont posé cette question, quant à la non-utilisation des chiffres « arabes » par ceux qui sont censés les avoir inventés. Ces derniers ont été découverts par les européens par le célèbre mathématicien de pise, de Léonardo Fibonacci. Celui-ci s’est retrouvé dans une ville amazighe ou il a suivi sa scolarité. Ce fut en effet à Béjaia que le jeune Léonardo, dont le père possédait un comptoir commercial dans la ville de Vgayet, a dû apprendre les mathématiques aux pieds de son maître d’alors, Sidi Omar. Fibonacci, intelligent et vif d’esprit, a tout de suite remarqué une grande différence entre les symboles numériques utilisés à Béjaia, et ceux en usage en Europe. De plus, il y avait chez ces commerçants berbères un autre symbole inconnu de l’autre côté de la Méditerranée : le Zéro. La découverte de ce chiffre va révolutionner toute la science mathématique, et permettra à Fibonacci de devenir célèbre dans le monde entier, notamment à cause de la découverte qu’il fit en développant ce qui est aujourd’hui connu sous comme les « Suites de Fibonacci ».
Selon National Geographic
« Seuls 4 % des tunisiens sont d’origine arabe »
La Chaîne de télévision « National Geographic » a lâché une véritable bombe dernièrement, en présentant un programme de recherche sur l’identification génétique des peuples.
Le programme en question concerne des recherches sur un échantillon de pays, dans l’objectif est d’établir la carte génétique de chaque nation. Les résultats devraient permettre aux chercheurs de mieux comprendre le déplacements des groupes ethniques durant les siècles derniers. Ce programme est pluri-annuel, et ses résultats sont publiés au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Ainsi, Et concernant le monde arabe, les pays sélectionnés sont La Tunisie, l’Egypte, Le Liban et le Koweit.
Ainsi, et à la surprise générale, seuls 4 % des tunisiens sont d’origine arabe. Et un pourcentage encore moins important revoie aux peuples d’Afrique centrale et australe. Tout le reste est purement d’origine « nord-africaine », c’est à dire berbère.
Concernant l’Egypte, il apparaît selon cette étude publiée sur le site « Feed Step » seuls 17 % des égyptiens sont d’origine arabe, tandis que 4 % seraient d’origine juive. Et tout le reste, c’est à dire 68 % sont originaires d’Afrique du Nord.